Il paraît que de certaines roches de l’hémisphère austral jaillit une eau pure et mystérieuse de plusieurs millions d’années. Ainsi me plaît-il d’imaginer que des fûts de marbre des colonnes du théâtre, des acanthes de leurs chapiteaux, des arches antiques des arènes, de chaque veine de chaque pierre de cette ville se distille un parfum sacré depuis la nuit des temps, intact, celui des sources miraculeuses et des jardins secrets, de toutes les mythologies, de toutes les fleurs baignées des ruisseaux des Alpilles au galop des vagues de Camargue mêlés : L’Eau d’Arles.